Cystite et naturopathie : des remèdes efficaces
- NaturoSo
- 16 juil. 2024
- 7 min de lecture
En naturopathie, la cystite est interprétée comme un déséquilibre de l’organisme. On pensera en premier lieu à un déséquilibre acido-basique. D’où l’intérêt d’une prise en charge holistique de cette maladie.
L’urine est naturellement acide on veillera donc à éliminer les sources d’acidification du corps (alimentation trop acide, manque d’exercice physique, manque de gestion du stress).
Comprendre l’infection urinaire et les réelles causes
Au niveau Physiques
Elle peut être d'origine microbienne, dans 90% des cas c'est la conséquence directe d'une prolifération de la bactérie Escherichia Coli. Elle peut aussi être causée par :
La constipation
La grossesse : la vessie ne se vide plus complètement (stase urinaire)
Le prolapsus génital et urinaire
La ménopause : La baisse d’œstrogènes favorise les colonisations bactériennes.
L’activité sexuelle :
Au niveau émotionnel
La cystite peut vouloir traduire une sensation d’empiètement sur son propre territoire que le corps exprime.
Vous pouvez ressentir une forme d’intrusion du territoire par des personnes toxiques ou de ne pas avoir assez d’espace à vous. Parfois aussi un déménagement, un départ en vacances suffit à déclencher une crise.
La cystite survient quand il y a une rupture, une incapacité à extérioriser ses émotions, une difficulté à trouver sa place. En médecine chinoise, les reins sont les organes de la peur et de la volonté.
Au niveau de l’hygiène de vie
Une alimentation déstructurée, industrielle et surtout raffinée, conduit à la surcharge des urines qui sont filtrées par les reins. Les reins sont des émonctoires important pour maintenir notre équilibre acido-basique.
L’utilisation de lingettes intimes, des tampons ou de gels douches trop acides peut être un facteur au déséquilibre du microbiote vaginal.
Savoir reconnaître les symptômes d’une cystite
Les symptômes d’une infection urinaire apparaissent généralement assez brutalement :
Vous vous mettez à ressentir l’impression de devoir uriner très souvent, alors même que de très faibles quantités d’urine sont éliminées à chaque fois.
Votre miction s’accompagne d’une sensation de brûlure et devient donc douloureuse.
Votre urine présente un aspect trouble et à une odeur assez forte et inhabituelle, voire désagréable.
Il vous arrive également d’observer des traces de sang dans vos urines.
Vous avez une impression de pesanteur ou de douleur qui vient envahir le bas de votre ventre.
La fièvre est un signe clinique inhabituel, elle doit donc être surveillée. Consultez rapidement un médecin car c’est le signe d’une infection en phase aiguë. En phase aiguë l’infection ne peut pas passer toute seule. Il faut absolument éviter l’infection rénale ou pyélonéphrite, qui est complication très grave.
Les facteurs de risque défavorables pour la femme
Les femmes sont deux fois plus exposées au risque d’infection urinaire que les hommes. En cause, l’anatomie de notre système urinaire.
En effet, notre orifice sexuel et notre sphincter anal sont très proches et notre urètre est très court. Tout cela facilite l’accès des bactéries vers notre système rénal.
Les principales habitudes recommandées sont :
Boire au moins 1,5 litre d’eau par jour et de liquides non alcoolisés ;
Ne pas vous retenir d’uriner quand vous en ressentez le besoin ;
Vider complètement votre vessie lorsque vous urinez ;
Lutter contre la constipation ;
Porter des sous-vêtements en coton ;
Éviter de porter des vêtements moulants ;
Bannir les douches vaginales et les bains moussants ;
Ne pas utiliser de produits d’hygiène intime parfumés ;
Faire attention à vous essuyer d’avant en arrière après être allé aux toilettes car les selles contiennent de nombreux germes provenant du côlon ;
Limiter l’utilisation des tampons et protège-slips ;
Penser à uriner tout de suite après chaque rapport sexuel si l’épisode infectieux survient habituellement dans ce contexte et éviter l’usage de spermicides.
Comment soigner une cystite à répétition ou récidivante ?
La naturopathie est un levier utile pour enclencher le processus de lutte contre les cystites à répétition sans les effets indésirables des antibiothérapies. Elle peut même vous aider à renforcer naturellement l’équilibre de votre microbiote.
La phytothérapie
La canneberge : un remède naturel ancien
Elle contient un polyphénols qui inhibe la fixation des bactéries. Plusieurs études ont montré que cette molécule présenterait une activité antimicrobienne intéressante.
Optez pour une cure pendant 3 à 6 mois de cranberry dosée à 36 mg de proanthocyanidines (PAC).
La bruyère
En tisane. Elle contient de l’éricoline, une substance qui permet d’empêcher la fixation des bactéries pathogènes, en cas d’infection urinaire.
Mettre une poignée de sommités fleuries dans 1L d’eau et faire bouillir. Couvrir et laisser infuser 15 min. Boire tout au long de la journée.
En préventif, faire une cure de 15 à 20 jours par mois.
Déconseiller aux femmes enceintes durant le premier trimestre.
La piloselle
Infusion de plantes fraîches en préventif : utilisez 10 grammes de plantes pour 100 grammes d’eau : on monte à frémissement et on laisse infuser pendant 10 minutes en couvrant la préparation. Pour un effet thérapeutique, consommez 2 à 3 tasses par jour.
En curatif : augmentez le dosage à raison de 50 grammes de plantes fraîches dans ½ litre d’eau, que vous faites macérer pendant 30 minutes à température ambiante et que vous prenez en 4 prises au cours de la journée.
Le pissenlit
Sous forme sèche : en infusion (4 à 10 g de feuilles séchées dans 150 ml d'eau bouillante, trois fois par jour) ou en décoction (1 à 4 g de racines séchées dans 150 ml d'eau bouillante, trois fois par jour).
La reine-des-prés : l’aspirine végétale
En infusion de fleurs séchées : 1 à 2 cuillères à soupe (2,5 g à 5 g) par 250 ml d'eau bouillante, à boire 2 à 3 fois par jour.
La guimauve : pour son effet émollient et apaisant
En infusion : Verser 10 g de racines sèches dans 1 L d'eau chaude. Laisser infuser pendant 10 minutes, puis filtrer la préparation. Boire 2 tasses par jour.
En décoction : Verser 30 g de racines sèches dans 1 L d'eau froide et laisser macérer pendant 2 heures. Chauffer à feu doux sans atteindre l'ébullition (ou jusqu'à 50°C) pendant 5 à 10 minutes. Filtrer la préparation. Boire 3 tasses par jour.
Synergie :
L’idée est d’associer un antiseptique, un anti-inflammatoire : Bruyère + pissenlit + cassis en part égale c’est-à-dire 25g de chaque et mettre 3 cuillères à soupe de ce mélange pour 1 l d’eau bouillante, laissez infuser 10 minutes, filtrez et dégustez pendant 10 jours. Si récidive, reprenez la tisane 10 jours par mois.
L’eau d’orge : Anti-inflammatoire
Prendre 3 cuillères à soupe de grains d’orge entier, les faire bouillir dans 200 ml d’eau, couvrir et laisser mijoter 30 minutes, vous pouvez ajouter une rondelle de citron pour les 10 dernières minutes, filtrez et dégustez.
L’alimentation
Les probiotiques : pour renforcer votre flore uro-vaginale
Les lactobacilles possèdent des propriétés antimicrobiennes pour inhiber la fixation des agents pathogènes aux cellules de la paroi vésicale. Le gros avantage de ces micro-organismes c’est qu’ils sont capables de prévenir la contamination des voies urinaires que la souche virulente soit résistante aux antibiotiques ou pas.
On les trouve naturellement dans les produits fermentés type yaourt, Mais l’idéal c’est de vous supplémenter soit par voie orale (gélules) soit par voie vaginale ( ovules) dans un cadre préventif.
Les vitamines : pour stimuler votre immunité
Agrumes, fruits rouges, légumes verts, choux, poivrons pour leurs richesses en vitamines C.
Ail, oignon, thym, cannelle, menthe, origan pour leurs propriétés anti-infectieuses.
Le D-mannose :
C’est un sucre naturellement présent à la surface de la vessie. Lorsqu’il est administré à fortes doses, les bactéries se fixent sur ce sucre au lieu de la faire sur les parois de la vessie, facilitant ainsi l’élimination des germes restés en suspension, avec le flux urinaire.
L’hydrothérapie
Le bain de siège soulage la douleur et les crampes. Faire un bain de siège pendant 20 minutes, avec de l’eau chaude mais pas brûlante. Vous pouvez verser dans le bain :
2 ou 3 sachets de tisane de camomille pour son effet apaisant
Infuser du thym pour son action antibactérienne
Ajouter du calendula pour son action calmante
L’aromathérapie :
Huile essentielle de Thym à thymol :
Diluez 1 goutte de Thym à Linalol dans 4 gouttes d'huile végétale à appliquer sur le bas du ventre 2 à 3 fois par jour.
HE de géranium rosat :
Diluez 3 gouttes dans de l’huile végétale en massage sur le bas-ventre 2 fois par jour pendant 20 jours.
HE d’origan compact :
1 goutte dans une cuillère à dessert d’huile végétale en onction sur le bas-ventre 2 fois par jour pendant 20 jours.
HE sarriette des montagnes : la meilleure solution
Diluez 1 goutte de Sarriette des Montagnes dans 9 gouttes d'huile végétale en massage sur le bas-ventre, 3 fois par jour pendant 7 à 10 jours.
HE de girofle :
1 goutte dans une cuillère à dessert d’huile végétale en onction sur le bas-ventre 2 fois par jour pendant 20 jours.
HE tea tree :
Diluer 1 goutte d’huile essentielle de Tea Tree dans 4 gouttes d’huile végétale, et appliquer en massage sur le bas du ventre 4 à 5 fois par jour lors de l’apparition des premiers symptômes.
En traitement d’urgence, faire un massage sur le bas-ventre avec 1 goutte de cannelle et 1 goutte de romarin 1,8 cinéol 3 fois par jour pendant 5 à 7 jours et pas après 17 heures.
Attention les huiles essentielles ci-dessus sont contre-indiquées chez la femme enceinte et allaitante et aux enfants de moins de 6 ans.
L’homéopathie :
Prenez Colibacillinum 4CH, 2 granules 3 fois par jour. Associez-y Cantharis 5CH, 2 granules 3 fois par jour pour soulager les brûlures lors de la miction. Cessez dès amélioration.
Les fleurs de Bach
CRAB APPLE peut travailler sur la purification et sur l’état négatif comme l’obsession de se décontaminer
VERVAIN pour travailler l’inflammation de la vessie tendue et gonflé
AGRIMONY pour travailler la douleur brûlante ressentie au moment de la miction
ELM pour apaiser l’intensité de la douleur qui vous dépasse.
À raison de 3 gouttes 3 fois par jour pendant au moins 10 jours.
Nous avons vu plus haut qu’en médecine traditionnelle chinoise, la vessie est liée au sentiment d’insécurité, de suspicion, de possessivité et de territoire. Prendre :
Chicory, Holly et Walnut : mettez 7 gouttes de chaque solution sous la langue matin et soir.
Gemmothérapie :
Le genévrier : détoxifiant global et apaisant au niveau des reins
5 à 15 gouttes de chaque diluées dans un fond d’eau matin et soir en cure de 3 semaines et à renouveler au besoin.
L’airelle : drainant pour les voies urinaires et l’intestin
L’airelle est reconnue pour son pouvoir antiseptique des voies urinaires et intestinales.
5 à 15 gouttes de chaque diluées dans un fond d’eau matin et soir en cure de 3 semaines et à renouveler au besoin.
Ne pas utilisez l’airelle en cas de pathologies hormono-dépendants et d’endométriose, ne pas utiliser en cas de grossesse, d’allaitement et ne pas utiliser avant la puberté.
L’argile verte
En cataplasme pour soulager les douleurs.
Il suffit de mélanger de l'eau à une poudre d'argile verte jusqu'à obtenir une pâte homogène. Ne pas utiliser de matériel en métal.
Appliquer sur votre bas-ventre.
Laissez agir pendant 10 à 15 minutes, puis rincez abondamment à l'eau claire.
À SAVOIR
Tous les remèdes naturels contiennent des principes actifs. Comme pour tous les composés de ce type, il est nécessaire de vous laisser conseiller par un praticien expérimenté, pour les utiliser sans risque et aux doses appropriées à votre situation.
Si vous avez des questions, n’hésitez pas à me les poser à :
Ou consulter mon site :
Je me ferais un plaisir de vous répondre
Attention : Mes séances ne remplacent en aucun cas les consultations médicales et ne dispensent pas de traitements médicaux éventuellement suivis.
Comentários