Sapin, gui, houx : légendes des symboles végétaux de Noël
- NaturoSo
- 24 déc. 2024
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L’histoire du sapin de Noël
Le sapin de Noël est une tradition germanique datant en fait de bien avant l’époque du Christ. L’hiver représentait la mort du monde. Les tribus nordiques pensaient qu’avec les bons rites et des sacrifices, il était possible de le faire renaître. Ils fêtaient donc le Yule, soit la Fête du renouveau, dès que les journées commençaient à s’allonger (au solstice d’hiver), c’est-à-dire vers Noël.
Le sapin, qui conserve ses aiguilles même en cette période de « mort », était au centre de leurs célébrations. Le sapin représente l’immortalité et ils le décoraient de rubans de couleurs et de belles bougies.
Les romains ornaient leurs maisons avec des branchages de sapin aussi en décembre.
Avec l’essor du christianisme, Yule est devenu Noël. On le mentionne pour la première fois comme « arbre de noël » en Alsace vers 1521. L’étoile au sommet de l’arbre, symbole de l’étoile de Bethléem commença à se répandre à la même époque.
On raconte qu’un moine évangélisateur Allemand de la fin du VIIe siècle, Saint Boniface (né en 680), voulait convaincre les druides germains que le chêne n’était pas un arbre sacré. Il en fit donc abattre un. « En tombant, l’arbre écrasa tout ce qui se trouvait sur son passage à l’exception d’un jeune sapin ».
À partir de là, la légende fait son œuvre. Elle raconte que Saint Boniface a qualifié ce pur hasard de miracle, et déclaré dans sa même prédication : « Désormais, nous appellerons cet arbre, l’arbre de l’Enfant Jésus. »
Autre légende sur le sapin mais celle-ci en vidéo
Le houx : Protection et bienveillance
Autre vieille tradition européenne, mais plutôt d’origine celtique.
Les druides vénéraient les plantes toxiques, qui étaient pour eux des végétaux très puissants. Le houx qui résistait à l’hiver et qui possédé des baies toxiques avait donc naturellement une place de choix dans leurs croyances. Ses feuilles épineuses faisaient du houx le protecteur par excellence car il protégeait des mauvais esprits, des sorcières, et des foudres divines. Il ornait souvent les bâtons des druides.
Chez les Romains, ce sont les nouveaux mariés du solstice d'hiver qui en portait en couronne pour placer leur union sous le signe de la réussite.
Les Amérindiens voyaient le houx comme un symbole de bonne chance et le brodaient sur leurs vêtements. Ils l’utilisaient aussi comme monnaie d’échange avec les peuplades qui n’avaient pas cette plante.
En anglais, le houx se dit holly, qui sonne comme holy, qui signifie sacré.
Une légende raconte que Marie et Joseph, contraints de fuir en Égypte pour échapper aux soldats d'Hérode, se sont cachés avec l'enfant Jésus dans un buisson de houx. L'arbuste étendit alors ses branches épineuses et protégea l'enfant. Pour le remercier de sa protection, Marie bénit l'arbuste et lui donna la capacité à rester vert toute l'année.
Histoire du houx qui avant été tout nu :
Le gui : Celui qui guérit tout
À l’origine, le gui était considéré comme la plante la plus sacrée par les druides, une plante à respecter à tout prix, sinon vous encourriez un terrible malheur. Il était cueilli avec une serpe d’or avant d’être récupéré sans toucher terre sur un drap blanc.
Chez les Gaulois, c’était aussi une plante magique qui servait à guérir le corps, purifier l’esprit, chassait les mauvais esprits, assurait la fécondité des troupeaux, mais aussi, permettait d’invoquer les fantômes et de converser avec eux !
Autre jolie légende : en Scandinavie. Le démon Loki, par jalousie, tue le dieu soleil Baldut lui décochant une flèche empoisonnée avec du gui. Preyla, déesse de l’amour, implore les dieux de redonner vie à Baldut, promettant alors d’embrasser quiconque passerait sous le gui. Évidemment, Baldut ressuscite. De cette légende est issue la coutume du baiser sous le gui.
Joli poème sur « gui l’an neuf »
Le poinsettia : Une légende mexicaine
Le poinsettia a été à l’origine planté par les Aztèques qui voyaient dans ses « fleurs » rouge sang un symbole de pureté.
En médecine populaire, les feuilles étaient appliquées en cataplasmes pour traiter les maladies de la peau, mais aussi broyées et incorporées à une boisson pour accroître la production de lait chez les femmes qui allaitent. L'écorce et les bractées rouges furent utilisées pour la fabrication d'une teinture cramoisie.
Selon une vieille légende aztèque, le poinsettia serait né d’une goutte de sang d’une déesse qui se serait retrouvée avec le cœur brisé à la suite d’une histoire d’amour. Son chagrin fut si douloureux que son cœur saigna et, en tombant, les gouttes de sang imprégnèrent une plante qui se colora alors d’un rouge intense.
Les prêtres catholiques intégrèrent cette tradition païenne grâce à cette légende :
Une jeune fille prénommée Pepita ou Lola, voulait aller voir le bébé Jésus, mais n’avait aucun cadeau à lui donner. Faute de mieux, elle a coupé quelques branches apparemment mortes sur un buisson au bord de la route, pour les présenter à Jésus. Mais quand elle déposa son bouquet devant le bébé, un miracle se produisit. Les branches se couvrirent de fleurs rouges, soit des fleurs de poinsettia, et le bébé Jésus sourit. Depuis lors, le poinsettia fleurit toujours à Noël.
Au Mexique les poinsettias représentent flores de la Noche Buena ou les « fleurs de la Nuit Sainte » en raison de sa ressemblance avec l’Étoile de Bethléem.
Le cactus de Noël
Il existe une belle légende au sujet des origines du cactus de Noël. On dit que l’histoire vient du Brésil, pays d’origine de la plante. Même si le cactus de Noël y fleurit partout au mois de mai et qu’ils l’appellent flor de maio (fleur de mai) !
Un jeune garçon qui vivait dans la jungle amazonienne avait prié Dieu de lui donner un petit signe de Noël dans son monde chaud et étouffant. Le jour de Noël, il se lève pour se rendre compte que la jungle s’était remplie de fleurs au cours de la nuit. Les cactus qui poussaient sur les branches des arbres environnants s’étaient tous mis à fleurir en même temps. De plus, avec leur port retombant, ils faisaient penser aux cloches de Noël. Et ainsi encore, une autre légende est née !
L’amaryllis
Les amaryllis fleurissent à l’état sauvage à Noël en Argentine.
Selon la mythologie grecque, « Amaryllis » est le nom d’une jeune fille qui tomba si amoureuse du beau mais inaccessible Alteo, qu’elle se transperça le cœur d'une flèche chaque jour où elle le voyait. Le treizième jour, de magnifiques fleurs rouges fleurirent à l’endroit où était tombée chaque goutte de son sang. Alteo tomba alors amoureux d'elle, le cœur d’Amaryllis guérit et le monde s’enrichit de cette magnifique fleur de fin d’année.
Autre légende, chrétienne c’est fois-ci : Dans son excitation pour annoncer la naissance de Jésus à Bethléem, l’archange aurait lâché sa trompette. En tombant au sol, la trompette s’est transformée en une belle fleur en forme de trompette. Depuis, l’amaryllis fleurit toujours à Noël pour annoncer la naissance du Christ.
Le romarin
Le nom latin « Ros Maris » signifie « rosée de la mer », car cette plante pousse très bien en bord de mer.
Le romarin, dit la légende, avait à l’origine une floraison blanche. Puis, avant d’entrer dans l’étable pour donner naissance à Jésus, Marie a déposé sa cape bleue sur le petit arbuste de romarin planté à la porte et la couleur a déteint. Depuis, le romarin fleuri toujours bleu.
C’est avec plaisir que je vous souhaite un joyeux Noël, avec des rires et de l’amour plein votre maison.
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Attention : Mes séances ne remplacent en aucun cas les consultations médicales et ne dispensent pas de traitements médicaux éventuellement suivis.
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