Vivre l'endométriose : Conseils de naturopathe
- NaturoSo
- 17 sept. 2024
- 9 min de lecture
L’endométriose est une maladie gynécologique chronique d'origine inflammatoire et hormono-dépendante qui affecte les femmes en âge de procréer. Cette maladie touche au moins 14 millions de femmes en Europe, dont 1,5 million de Françaises. L’infertilité qui en découle touche 40% des femmes souffrant d’endométriose et le taux moyen de cas de récidive, après chirurgie, est de 20% à 5 ans.
Cette maladie revêt de nombreux symptômes. Nous allons parler ici de la douleur physique et émotionnelle, et comment les soulager naturellement de façon durable pour gagner en confort de vie, grâce à mes conseils d'hygiène de vie.
Qu’est-ce que l’endométriose ?
D’abord voyons ensemble ce qu’est l’endomètre
L’endomètre est le tissu (ou muqueuse) qui tapisse l’utérus. Au cours du cycle, il s’épaissit et s’il n’y a pas d’ovulation, il se désagrège et saigne : ce sont les règles !
Chez la femme atteinte d’endométriose, des cellules de l’endomètre peuvent migrer par les trompes et coloniser les organes se trouvant à proximité. Cela va alors créer une inflammation et provoquer de violentes douleurs.
De plus ce phénomène va entraîner des troubles digestifs, des dysfonctionnements physiologiques dans le corps, tel que le syndrome de l’intestin irritable, également appelé colopathie fonctionnelle, entre autres.
Origines de l’endométriose
Plusieurs théories sont avancées pour expliquer l’origine de l’endométriose. Si vous souhaitez en savoir plus, voici des liens pour les 2 principales :
Les autres hypothèses sont :
Un système immunitaire déficient
Des dérèglements hormonaux, souvent dû à un excès d’œstrogènes
Le stress oxydatif responsable des radicaux libres.
Des études récentes démontrent que l’endométriose affecterait principalement les femmes qui présentent des carences en oligo-éléments et qui ont été exposées de façon prolongée aux perturbateurs endocriniens.
On pense, aussi, que la génétique joue un rôle dans la propension à développer cette pathologie.
Chaque endométriose est différente d'une femme à une autre. Autrefois elles étaient classifiées sous forme de stades (de 1 à 4). Aujourd'hui on classerait l'endométriose sous 3 formes différentes :
– L’endométriose superficielle (ou péritonéale) : localisé en superficie, à la surface du péritoine.
– L’endométriose ovarienne : tissu localisé au niveau de l'ovaire.
– L’endométriose pelvienne profonde (ou sous-péritonéale) : avec des dommages qui s’infiltrent en profondeur à plus de 5 mm sous la surface du péritoine.
Le mal à dit ou la cause émotionnelle de l’endométriose
L’utérus est la matrice de la femme sur le plan énergétique. Il est avant tout un nid pour elle-même et son énergie créatrice. La femme est créatrice et porteuse de vie.
Combien d’idées ne voient jamais le jour parce qu’une femme pense ne pas être capable de le porter ? On dit parfois qu’on « accouche d’un projet », qu’on « accouche de soi-même » ou encore qu’on « fait son nid ».
Quelques pistes possibles :
Être issue d’une famille éclatée (séparation de ses propres parents durant l’enfance, avec un des parents qui est parti « refaire son nid ailleurs »).
Impossibilité à trouver le bon partenaire pour construire son nid.
Le bon partenaire est ailleurs, il est parti. Ou il va voir ailleurs.
Envie d’aller voir ailleurs si l’on trouve un meilleur partenaire pour faire son nid.
Peur de mettre un enfant dans son utérus. Les raisons peuvent être multiples : IVG, fausse couche, drame durant sa propre gestation sont des exemples.
Sensation de devoir faire un super nid pour son enfant et d’être obligée de devenir une maman parfaite.
D’autres théories accréditent le fait que l’endométriose prendrait racine dans les mémoires de nos lignées familiales. Les mémoires transgénérationnelles sont des traumatismes qui se transmettent de génération en génération et dont la science a prouvé qu’ils affectaient l’ADN.
Parmi ces mémoires, on peut citer : un deuil d’enfant, une interruption volontaire de grossesse, des violences dites sexuelles pendant l’enfance et/ou l’adolescence (attouchements, viols, inceste).
Quels sont les symptômes de l’endométriose ?
La plupart des femmes atteintes d’endométriose n’ont pas de symptôme, à moins qu’il s’agisse de la forme sévère de la pathologie.
Les symptômes sont :
Douleurs pelviennes intenses
Troubles digestifs (Digestion ralentie)
Trouble du transit (Ballonnements constipation…)
Crampes abdominales (Dysménorrhée)
Saignements entre les règles (Métrorragie)
Douleur pelvienne irradiant jusque dans les jambes (Cruralgie)
Douleur pendant les rapports (Dyspareunie)
Présence de sang dans les urines (Hématurie)
Émission de sang par l’anus (Rectorragie)
Fausses couches à répétition
Problème de fécondité
Stérilité
À noter que ces douleurs montrent un caractère cyclique puisqu’elles sont liées au cycle féminin.
Conséquences de l’endométriose
Impact sur la fertilité
Une femme atteinte d’endométriose à plus de risques de rencontrer des problèmes de fertilité et de difficulté à concevoir. Comme le diagnostic de la maladie n’est pas toujours évident, beaucoup de femmes découvrent qu’elles en sont atteintes lors d’un bilan de fertilité, c’est-à-dire des examens réalisés à la suite de difficultés de conception.
Si le lien entre l’endométriose et la fécondité est bien mis en évidence, il est aujourd’hui difficile de comprendre pourquoi l’infertilité survient. Des constats sont toutefois établis, parmi lesquels :
La présence des lésions affecte le processus de formation des ovules dans l’ovaire.
Les adhérences au niveau des trompes de Fallope en augmentent la perméabilité, leur fonction s’en trouve affaiblie, empêchant les spermatozoïdes de rejoindre l’ovule, et par la suite l’embryon d’atteindre la cavité utérine.
La perturbation du système immunitaire qui peut produire des anticorps luttant contre les spermatozoïdes, ce qui rend difficile la fécondation.
Incidence sur votre bien-être
À cause des symptômes, mais aussi des conséquences sur la fertilité, la qualité de vie peut être fortement impactée par l’endométriose. On constate donc un ralentissement de la vie personnelle, professionnelle, et sociale de la femme qui, en plus, devra faire face à l’incompréhension de son en entourage.
Au cours de la maladie, la femme peut souffrir de :
Fatigue récurrente et état dépressif
Troubles du sommeil
Limitation et interruption des rapports sexuels
Difficulté à prendre soin de soi et de sa famille
Baisse de productivité
Isolement social
Pour un bon suivi, une prise en charge pluridisciplinaire est nécessaire, afin d’améliorer le bien-être des femmes au quotidien, il est donc important d’être bien accompagnée.
Endométriose : quel traitement ?
L’endométriose n’est pas enseignée dans les facultés de médecine en France. Les médecins ne sont donc pas assez formés sur la question, ce qui explique le manque d’informations et de prise en charge de la maladie.
Il faut savoir que les femmes attendent en moyenne 10 ans pour avoir un diagnostic !
Le seul examen qui permet réellement de diagnostiquer l’endométriose est la cœlioscopie. En effet l’échographie et l’IRM souvent prescrits, se révèlent au final peu fiables pour repérer cette maladie.
Il existe 2 sortes de traitements de l’endométriose proposés par la médecine dite « allopathique » :
En préventif
Des traitements médicamenteux lourds, tels que la prise de pilules progestatives, qui engendrent des effets secondaires tels que :
Des sautes d’humeur,
Des bouffées de chaleur,
Une prise de poids,
De la rétention d’eau
Dans de rares cas, une ménopause précoce et enfin des méningiomes (tumeur des méninges).
En curatif
Des techniques chirurgicales invasives, telles que le curetage utérin et parfois l’ablation totale de l’utérus. Ces techniques vont permettre de retirer les lésions. Les symptômes peuvent disparaître pendant de nombreuses années voire totalement.
Pour la fécondité
Les protocoles médicaux disponibles offrent une chance de concevoir, pour un stade minimum ou léger de la maladie. Pour les stades modéré ou sévère, les difficultés peuvent persister même après une intervention chirurgicale.
L’insémination artificielle, la fécondation in vitro, le don ou congélation d’ovocytes sont des solutions aussi envisageables. En fonction de l’âge, de l’historique, ainsi que du stade de la maladie, chaque femme se voit proposer une stratégie thérapeutique adaptée.
Cette pathologie n’engendre pas systématiquement une infertilité chez la femme. Cela dépend principalement du degré de la maladie, et des zones qui sont atteintes par les lésions.
Les solutions proposées en naturopathie
Diminuer l’inflammation de l’endométriose grâce à l’alimentation
Qui dit endométriose, dit inflammation chronique. L’inflammation est une réaction physiologique du système immunitaire qui se protège contre une agression. Bien souvent l’inflammation est en partie provoquée par une nourriture dénaturée. Concrètement mettre en place une bonne hygiène alimentaire permet de nourrir en profondeur son corps et son esprit.
Cela va venir soulager les douleurs sur le long terme, diminuer les crises de douleurs aussi bien dans leur durée, la fréquence ou l’intensité.
Il y a une grande différence entre changer son alimentation et faire un régime, enfin faire un rééquilibrage alimentaire est le terme le plus approprié à mon sens.
Nous n’avons pas toutes les mêmes besoins. Nos besoins varient avec les saisons, le cycle menstruel, notre âge, notre fonctionnement, notre tempérament, nos capacités digestives, notre activité physique, etc. C’est pourquoi le rééquilibrage alimentaire est à adapter à chacune d’entre nous.
Quelle alimentation choisir ?
Il s’agit de revenir à une alimentation simple et le moins transformé possible. L’alimentation est notre première médecine.
Grâce à sa teneur élevée en vitamines, minéraux et oméga 3… Le régime méditerranéen est considéré comme un « alicament » (aliment dont la composition explicitement formulée implique un effet bénéfique pour votre santé).
Privilégier des aliments frais et de saison.
Ce sont tous les légumes et fruits de saison. En choisissant ce type de nourriture, on s’assure de faire le plein de vitamines, minéraux et fibres indispensables. Préparés cru ou en cuisson douce, les apports en antioxydants seront optimaux.
Précautions à prendre avec les légumineuses : l’endométriose provoque parfois des inconforts et douleurs intestinales, ce qui demande de prêter attention à la consommation de fibres et de légumineuses. Pensez à bien les faire tremper toute une nuit puis à les rincer plusieurs fois avant de les faire cuire.
Privilégier des denrées brutes.
Opter pour des denrées brutes, c’est aussi faire le choix de céréales demi-complètes ou complètes. Cela revient à exclure toutes les denrées ayant subi un raffinage : les produits blancs comme la baguette ou le pain blanc, les pâtes blanches, le riz blanc, le sucre blanc, la semoule de blé blanche, etc.
Les aliments complets pour être un peu trop agressifs pour certains intestins ! Privilégier alors du demi-complet.
Privilégier les matières grasses de qualité
Ce sont des huiles vierges de première pression à froid de qualité biologique. Cela revient à exclure toutes les huiles raffinées.
Privilégier les aliments bio
Savez-vous que les pesticides sont des perturbateurs endocriniens ? Et dans le cas d’endométriose, il s’agit d’en limiter leurs ingestions autant que possible.
Limiter les denrées qui ont une action pro-inflammatoire
Dans cette catégorie, on retrouve :
Les céréales à gluten
Les produits laitiers au lait de vache. Les produits au lait cru de brebis et de chèvre devraient pouvoir être consommés de façon occasionnelle.
Les sucres blancs
Les sodas, café, alcool, thé à outrance
La charcuterie.
Penser aux compléments alimentaires
1 femme sur 4 présenterait des carences en magnésium (B6 et B9 principalement), en fer, en sélénium et en iode surtout après 45 ans.
Le sélénium et l’iode sont les 2 oligo-éléments les plus importants dans la fonction thyroïdienne, qui contrôle l’activité hormonale de la femme. Ces besoins n’étant pas comblés par l’alimentation, il est recommandé de pallier à ce déficit par une supplémentation. (Faites effectuer un bilan sanguin pour connaître votre taux de fer, avec votre médecin généraliste).
L’alimentation ne va pas guérir ou soigner l’endométriose à elle seule.
Diminution et gestion du stress
Notre vie actuelle est de plus en plus stressante, et notre corps n’a pas ou peu le temps de se s’en remettre. Le stress chronique s’installe et notre système nerveux est en déséquilibre. Cette réaction excessive du système immunitaire conduit à une activité pro-inflammatoire. Ainsi plus on va venir réduire son niveau de stress, plus on va pouvoir soulager les douleurs d’endométriose.
Je vous propose la lecture de mes articles :
« Gérer le stress : les bienfaits de la naturopathie »
« Les secrets d'un équilibre parfait entre travail et vie personnelle »
Suivre ses conseils au quotidien peut vous permettre de mieux gérer vos émotions.
Faire une cure de détox
L’inflammation et les douleurs associées peuvent être causées par le mauvais fonctionnement de nos émonctoires.
En naturopathie, on accorde une grande importance à aller regarder l'état d’encrassement des émonctoires.
Commencez par une cure détox avec le desmodium, qui va permettre au foie d’éliminer les toxines et métaux lourds, responsables du terrain inflammatoire de la maladie.
Plusieurs cures sont possibles. Nous sommes toutes uniques et être accompagné personnellement est donc important.
Faire un hammam permet de transpirer et de détendre les muscles. Parfait pour éliminer les toxines et éviter les crampes menstruelles.
L’aromathérapie pour apaiser
Voici les 4 huiles essentielles les plus adaptées pour l’endométriose. Vous pouvez les utiliser en massage ou en application cutanée, (à diluer dans un peu d’huile végétale).
L’huile de nigelle (ou cumin noir)
Anti-inflammatoire, immuno-stimulante et anti-microbienne.
L’Achillée Mille-feuille
Décongestionnante pour l’utérus.
Le Gattilier
Phyto-œstrogènique, pour la progestérone.
La Sauge Sclarée de Provence
Phyto-œstrogènique
Précaution d'emploi
Ne pas utiliser chez les femmes enceintes, allaitantes et chez les enfants.
Ne pas utiliser chez les personnes photo-sensibles, sujettes aux réactions cutanées
Ne pas utiliser en cas d’antécédents de cancers hormono-dépendant (sein, ovaire ou endomètre)
Évitez le contact de l'huile avec les yeux
L’acupuncture
Cette pratique thérapeutique chinoise, vieille de 4 000 ans, produit un effet similaire à une anesthésie générale en libérant les tensions et blocage du corps. Cela crée un apaisement et un soulagement global des douleurs.
Booster la fertilité
La naturopathie permet de préparer l’organisme de la femme à concevoir un bébé, en s’assurant que le corps est à l’équilibre sur le plan nutritionnel et émotionnel. Cela lui permettra de mettre toutes les chances de son côté pour être enceinte et vivre une belle grossesse.
Préparer une opération chirurgicale
Une opération chirurgicale se préparer sur le plan mental, émotionnel et physique. Préparer son opération permet de favoriser la récupération, la cicatrisation et optimiser la convalescence.
Avant l’intervention, la naturopathie aide à diminuer le stress, à préparer son corps,
Après l’intervention, des plantes vont jouer un rôle dans l’évacuation des produits chimiques de l’opération, d’autres auront un soutien émotionnel, ou favoriseront la cicatrisation et le tonus. Il existe aussi des moyens naturels de prendre en charge la douleur postopératoire.
Pour conclure
Pour retrouver la santé, il peut être nécessaire de mettre en place un rééquilibrage alimentaire, mais aussi d’autres actions comme apprendre à réduire votre niveau de stress, réguler vos émotions, se mettre en mouvement, etc. C’est tout cela qui optimise le retour à un équilibre de santé et à mieux vivre avec l’endométriose.
C'est pour cela qu'il est important de bien vous faire accompagner.
Si vous avez des questions, n’hésitez pas à me les poser à :
Ou consulter mon site :
Je me ferais un plaisir de vous répondre
Attention : Mes séances ne remplacent en aucun cas les consultations médicales et ne dispensent pas de traitements médicaux éventuellement suivis.
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