Aborder la ménopause sereinement grâce à la naturopathie
- NaturoSo
- 1 avr.
- 7 min de lecture
La ménopause marque la fin de la période de fécondité chez la femme.
Les ovaires se mettent au repos après une vie bien remplie. Ils expulsent en effet environ 300 à 400 ovules de la puberté à la ménopause. Se produisant vers l’âge de 50 ans, la ménopause est confirmée par l’arrêt des règles pendant une année.
En énergétique traditionnelle Chinoise, la ménopause est baptisée « le second printemps ». Chez Hildegarde de Bingen (abbesse du Moyen-Âge considérée comme la première naturopathe européenne), la ménopause est un nouveau départ.

C’est une étape qui peut très bien se passer en douceur. Mais chez beaucoup de femmes, elle amène des changements désagréables à vivre au quotidien. Tout est lié à la chute des hormones féminines qui peut se manifester de multiples manières en fonction des femmes.
Périménopause et ménopause
La périménopause (aussi appelée préménopause) est marquée par une diminution de la fréquence des ovulations et des fluctuations des hormones sexuelles.
Cette période de transition peut se manifester par différents signes :
Dérèglement du cycle menstruel : cycles raccourcis, saut d’un cycle, flux menstruel plus abondant ou plus faible…
Syndrome prémenstruel : sensation d’être gonflée, pesanteurs abdominales, lourdeurs des jambes, tensions des seins, maux de tête, tensions nerveuses…
Perturbation du sommeil, de l’humeur ou des intestins. La cellulite a tendance à se développer et les graisses s’accumulent notamment au niveau du ventre.
Avec le temps et l’approche de la ménopause d’autres signes de déséquilibre qui peuvent apparaître :
Bouffées de chaleur et sueurs nocturnes : C’est le symptôme le plus fréquent. Il est caractérisé par une chaleur intense et soudaine qui survient au niveau du buste et du visage.
Sécheresse des muqueuses : La chute des œstrogènes conduit à une sécheresse de la peau et en particulier des muqueuses vaginales (sécheresse vaginale).
Baisse de la libido : La lubrification vaginale diminue entraînant possiblement des rapports sexuels douloureux, un désir diminué et une vie sexuelle impactée.
Relâchement des tissus : seins, muscles (périnée notamment), peau
Mobilité articulaire plus difficile : Les œstrogènes jouent un rôle majeur dans la fabrication de l’os.
Prise de poids, glycémie et stockage de graisse : La ménopause entraîne une perte de sensibilité à l’insuline. Le stockage a lieu essentiellement au niveau abdominal.
La ménopause nous signale que les ovaires ne sécrètent plus d’œstrogènes ni de progestérone. La sphère urinaire, cardio-vasculaire, les os et les facultés cognitives peuvent être impactés par le manque d’œstrogènes.

En quoi la naturopathie peut être une aide précieuse ?
Ces deux phases peuvent être accompagnées par la naturopathie. Elle peut être d’une aide précieuse pour répondre aux symptômes que créent la périménopause et la ménopause : troubles du sommeil, stress, douleurs menstruelles, sécheresse intime…
Néanmoins, il convient de prendre conseil auprès de son médecin et de respecter les précautions de chaque plante ou nutriment décrit dans cet article.
Vos alliées les plus précieuses pour franchir cette étape avec sérénité et optimisme et éviter un traitement hormonal substitutif seront les suivantes :
Alimentation équilibrée
Micronutrition
Phytothérapie
Gemmothérapie
Aromathérapie
Hydrothérapie
Gestion des émotions / soutien émotionnel
Activité physique
Hygiène de vie
Alimentation
Au quotidien, faites la part belle aux légumes et fruits frais pour leur apport en vitamines, minéraux, oligo-éléments, antioxydants et fibres.
Ajoutez des oméga 3 (puissants anti-inflammatoires) à chaque repas : huile de lin, colza ou cameline, petits poissons gras types sardines, maquereaux
Favorisez une alimentation alcalinisante : évitez les aliments les plus acidifiant type produits transformés, produits industriels, sucre, café, soda, alcool, charcuterie, produits laitiers au lait de vache…
Optez plutôt pour un apport en protéines au petit déjeuner pour favoriser la synthèse de dopamine : œuf, oléagineux…
Apportez des céréales complètes et des légumineuses.
Limitez vos apports en sucres raffinés ! Apprenez à cuisiner autrement en utilisant des épices pour déshabituer votre cerveau au goût sucré.
Focus sur les produits laitiers :
Il sera préférable de limiter sa consommation de produits laitiers (favorisant les risques d’ostéoporose), principalement issue de la vache car ceux-ci restent très acidifiants et pro-inflammatoire.

N’ayez pas peur de manquer de calcium. Le calcium végétal est mieux assimilé que le calcium d’origine animal et qu’un certain nombre d’aliments en sont particulièrement riches. Par exemple les crucifères, les amandes, les sardines avec l’arrêtes, les légumineuses…
Régulation des hormones
La vitamine B6 aide à réguler les hormones, tout comme la vitamine B5 qui favorise la synthèse de la progestérone.
Le zinc est un minéral important pour le fonctionnement des ovaires, c’est pour cette raison qu’il stimule la fertilité.
Croquez 2 ou 3 noix du Brésil par jour, elles sont riches en sélénium. C’est un super antioxydant ainsi qu’un très bon régulateur hormonal.
Le gattilier aide à maintenir le confort du cycle menstruel, y compris lors de syndrome prémenstruel.
L’alchémille est une plante appréciée pour son effet sur le confort du cycle.
Bouffées de chaleur
La sauge officinale soulage les bouffées de chaleur, les transpirations, les aménorrhées et dysménorrhées (absence et perturbation des règles).
L’hydrolat de menthe poivrée (pas l’huile essentielle) en cas d’urgence de bouffées de chaleur pour vous rafraîchir et enrayer la bouffée. En spray, 2 pschitts sur le thorax, le cou et le visage.
Les bourgeons de pommier et framboisier augmentent la production de progestérone et diminuent les bouffées de chaleur.
Le macérat d’airelle protège les tissus et les cellules de l’oxydation et régularise l’acidose par action rénale. Elle protège la flore intestinale, limite les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes.
Circulation sanguine et santé cardio-vasculaire
L'extrait de pépins de raisin, l’hamamélis, la vigne rouge ont des bienfaits circulatoires.
Transit intestinal
Pour favoriser le transit vous pouvez utiliser la rhubarbe, l’aloe vera ou le psyllium.
Pour limiter les ballonnements penser à l’anis, le fenouil, la cannelle.
Pour calmer les spasmes penser à la mélisse, la menthe, la camomille.
Capital osseux
Vitamine D, magnésium, vitamine K, protéines… Sont des nutriments essentiels pour préserver votre capital osseux.
L’ortie, la prêle aux vertus reminéralisante seront d’un grand soutien.
Le macérat de bouleau est un draineur naturel qui favorise le bon fonctionnement des voies urinaires. Il aide à renforcer les défenses immunitaires et contribue à une meilleure mobilisation articulaire, notamment en association avec le cassis.
Le macérat de cassis contribue à la bonne santé des muscles et des articulations. Il améliore la résistance de l’organisme, redonne de l’énergie aux glandes surrénales.
Régulation du poids
Le damiana contribuera au contrôle du poids, en réduisant l’appétit.
Avec la ménopause, les besoins énergétiques diminuent physiologiquement. Une activité physique régulière permet de maintenir ou d’augmenter les dépenses énergétiques. L’exercice physique permet la libération de dopamine, d’endorphine et de sérotonine, alliés de notre système nerveux.
Libido

Le shatavari est une plante ayurvédique qui agit aussi bien les bouffées de chaleur que l’humeur, la sécheresse ou la libido.
Les baies d’argousier contiennent des oméga 7 (avocat, noix de macadamia) qui irriguent la peau, les muqueuses digestives et vaginales.
Les huiles végétales de bourrache et d’onagre apporteront du confort aux muqueuses vaginales.
Gestion des émotions
Afin de mieux optimiser votre rapport au stress oxydatif, un apport en magnésium et oméga 3, en plantes adaptogènes (rhodiole, ashwagandha…), en dopamine ou encore sérotonine selon les cas, seront les bienvenus.
Pour favoriser le sommeil vous pouvez compter sur la valériane, le houblon, la camomille
Pour réguler les sauts d’humeur penser au safran, l’ashwagandha, la rhodiola rosea, le millepertuis.
Le houblon est utile pour l’équilibre nerveux, le sommeil et la digestion. Il ne faut pas en utiliser en cas de cancer hormono-dépendants.
Pensez aussi aux méthodes naturelles comme les exercices de respiration (cohérence cardiaque par exemple), méditation, bain chaud, balade dans la nature…
Anti-inflammatoire
La curcumine est très réputée pour ses vertus anti-inflammatoires.
La sauge officinale protège le foie et réduit l’inflammation liée à la ménopause.
Régulation de l’insuline
Le chrome potentialisera l’action de l’insuline en cas de perte de sensibilité.

Instaurer un jeûne intermittent
En tant que naturopathe, je vous conseille d’instaurer un jeûne intermittent (2 à 3 fois par semaine). Vous pouvez l’effectuer régulièrement si cela vous convient et s’intègre bien dans votre organisation. Il faut privilégier le jeûne du soir quand c’est possible.
En effet, nos mitochondries utilisent davantage d’énergie la nuit afin de restaurer les tissus et de créer d’autres cellules. S’il y a jeûne le soir, votre organisme va puiser dans les cellules adipeuses pour trouver de l’énergie et cela permettra de maintenir un poids optimal.
Cela permet également de mieux éliminer les « vieilles cellules » et notamment les cellules hormonales. En quelque sorte, vous faites peau neuve.
Je vous conseille aussi de réaliser deux détox par an : une au printemps et une à l’automne. Elles durent généralement 21 jours et sont à organiser en fonction de votre constitution et de votre tempérament. Cependant, ne commencez pas une détox longue lorsque vous êtes fatiguée.
Attention, le jeûne intermittent ne convient pas à toutes les femmes ! Si vous avez une hypothyroïdie, si vous avez ou avez eu des troubles du comportement alimentaire, même lointains, je vous déconseille cette pratique.
Précautions
Il est important de noter que certaines plantes ne peuvent pas correspondre à tout le monde, quelle que soit la formulation (huile essentielle, gemmo ou phyto). Notez :
Phyto-estrogènes : Certaines plantes, comme le trèfle rouge, la sauge, le soja et le lin, contiennent des composés appelés phytoœstrogènes, qui sont similaires dans leur structure aux œstrogènes naturels. Ils sont donc interdits chez les femmes ayant des antécédents personnels ou familiaux de cancer du sein, les cancers hormono-dépendants.
Millepertuis : Le millepertuis est utilisé pour la dépression légère à modérée, mais il peut interagir avec certains médicaments, y compris des médicaments anticancéreux et la pilule.
Réglisse : La réglisse peut affecter la pression artérielle et d’autres aspects de la santé. Une consommation excessive de réglisse peut avoir des effets négatifs.
Pour conclure
Vous l’aurez compris bien vivre sa ménopause n’est pas toujours une affaire simple. J’espère que cet approche holistique et mes conseils vous seront utiles.
Il est parfois difficile de faire face seule à ce bouleversement et un accompagnement personnalisé est souvent nécessaire pour un passage en douceur, grâce aux solutions naturelles, vers cette seconde vie.
Comment vous voyez cette jolie ménopause maintenant que vous avez toutes les cartes en main pour la préparer ou la vivre mieux ?
Si vous avez des questions, n’hésitez pas à me les poser à :
Ou consulter mon site :
Je me ferais un plaisir de vous répondre
Attention : Mes séances ne remplacent en aucun cas les consultations médicales et ne dispensent pas de traitements médicaux éventuellement suivis.
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